Accompagnement d'un mur en pisé en fin de vie...

Ecrit par Thierry Baruch on 24.05.2017.

C’est l’histoire d’un mur en pisé qui se trouvait sur une façade Sud et qui avait du mal à assumer les affres du temps. Pour l’aider à retrouver une pseudo-nouvelle-jeunesse, il aurait fallu lui offrir quelques jambes de forces, l’aidant ainsi à tenir, tant bien que mal.

Cette option aurait pu être retenue mais nous avons opté pour une autre solution. Une solution qui laisserait passer la lumière et la chaleur tout en disposant, par la suite, d'une quantité de terre plus que suffisante pour appliquer les enduits à l'intérieur de la petite bâtisse en pisé. Vous l'avez sans doute deviné, le choix de faire tomber ce mur était pris.

Voici Camille et une voisine en train de décrouter le mur en question afin de pouvoir récupérer plus facilement la terre à pisé sans le vieil enduit chaux.

Et voici notre mur en pisé, après quelques jours d'accompagnement...

Après un décroûtage en bonne et due forme, le mur est mis à nu. Cela nous permet d'observer avec plus de précisions l'état du mur et surtout ses faiblesses.

L'étape suivante consistait à étayer... le toit dans son intégralité. Nous avons opté pour une sécurité optimale et donc mis en place un système d'étayage contreventé.

De l'autre côté, nous commençons à travailler les appuis du futur linteau.
Maxime à l'ouvrage.

L'appui en terre est trop fragile, nous optons pour un appui en béton cellulaire.

L'étayage étant terminé, les plateformes d'appui en cours d'élaboration,
il ne reste plus qu'à préparer le stockage pour la terre que l'on va évacuer.
Nous prévoyons quelques palettes qui recevront les big-bag de terre

- "Terre, terre à l'horizon... "

Nous découvrons ensuite la fragilité d'une partie du soubassement
que nous réparons à l'aide d'un mortier de chaux.

Une fois le soubassement réparé, une arase en béton de chaux est coulé dans un coffrage.

Et de l'autre, notre soubassement s'est paré d'une nouvelle arase.

Suzanne partage notre joie avec admiration et dynamisme.

Nous commençons ensuite à préparer notre "linteau".
Une petite toilette avec mister rabot et miss ponceuse s'impose.

Et voici la pose du linteau avec la réparation de l'autre plateforme.

Il reste encore pas mal de travail pour terminer cette ouverture.
En particulier le calage entre le linteau et chaque chevron.
Histoire d'être tranquille, de créer une symétrie tout en recyclant les pierres qui se trouvent actuellement à l'intérieur du bâtiment,
une mini jambe de force sera bâtie à droite.

Un grand bravo à Camille et Maxime pour ce chantier qui ne fait que commencer...

Vasselin (Isère)